Étude des adoptions et des adaptations paysannes des techniques diffusées par AVSF dans le cadre du projet BVLac au lac Alaotra

Informations générales

 

Contexte

Le lac Alaotra est l’une des régions agricoles de Madagascar les plus dynamiques. Cela s’explique par les enjeux importants qui pèsent sur la production de riz de cette région, son fort flux migratoire et par le fait que de nombreux projets y ont été réalisés. Cette zone, dont le fort potentiel de développement est reconnu depuis longtemps, a suscité de longue date l’intérêt et l’implication de nombreuses organisations. Néanmoins, ces dernières années ont vu une augmentation de la pression démographique, une variation incessante des prix des intrants et des matières premières, une instabilité politique et une l’insécurité grandissante dans la zone. Par ailleurs, la région subit une dégradation accélérée de ses sols en raison du déboisement, et notamment sur les sommets des collines. Ce sont autant de facteurs qui pèsent sur l’évolution des exploitations familiales et que les paysans doivent intégrer dans leur gestion.

 

L’une des complexités de l’environnement de la région du Lac est liée à l’intervention de nombreux projets de développement rural et d’acteurs extérieurs. Menées les plus souvent de manière autonome, ces actions ne proposent pas de démarche commune et ne sont pas forcément cohérentes. Ces projets ont pu apporter dans leur sillage des connaissances et des techniques diverses qui compliquent l’interprétation du rôle de chaque institution dans le processus de développement. Le Gouvernement malgache a joué un rôle dans la coordination de ces différents projets ou acteurs, mais a logiquement rencontré de nombreuses difficultés dans cette tâche.

 

De 2003 à 2013, Agronomes et Vétérinaires sans Frontières (AVSF) a travaillé dans la région du Lac Alaotra dans le cadre du projet BVLac, projet de mise en valeur et de protection des bassins versants du Lac Alaotra. Les objectifs du projet BVLac ont évolué au fil des années, faisant intervenir plusieurs acteurs issus de structures professionnelles diverses (entreprises, ONG, associations, organismes de recherche) ayant des visions et des intérêts pluriels. De fait, ces derniers ont collaboré tout en ayant des approches différentes et parfois divergentes qui n’ont pas favorisé une homogénéité des méthodologies, comme l’aurait souhaité la cellule du projet.

Dans le cadre de la clôture du projet BVLac, Equit’Atlas a été sollicitée pour étudier les logiques d’appropriation, de modification ou de rejet des techniques agricoles et/ou d’élevage enseignées par AVSF aux producteurs. L’objectif final était d’identifier des innovations, issues de son action ou non. En partant du postulat que le paysan est expert de sa parcelle et qu’il est le plus à même de conduire son exploitation au mieux par rapport à son environnement, AVSF a souhaité avoir un retour sur les effets de son action sur les pratiques des paysans.

 

Résultats (rapport final, 133 pages)

  • Compréhension des chaînes logiques du projet et des relations entre les divers acteurs du projet
  • Mise en évidence des trajectoires des exploitations à travers l’étude des systèmes de production identifiés et en travaillant sur les systèmes techniques correspondants et identification des stratégies paysannes
  • Mise en évidence des processus de diffusion des innovations choisies et de leur adaptation par les paysans au sein de la zone d’étude d’AVSF